À propos
@vutheara
Né en Algérie et arrivé en France à l’âge de 15 ans, nazhachi a trouvé dans la photographie une boussole dans le tumulte de son histoire. Son premier contact avec un appareil remonte à l’enfance, un héritage paternel fait d’images et de souvenirs capturés. Mais c’est à Paris, au cœur des lignes et des courbes de l’architecture urbaine, qu’il découvre la puissance du cadre et du regard. Là où la ville impose un ordre géométrique, il trouve une illusion d’harmonie, un équilibre qui contraste avec le chaos intérieur du déracinement.
Au fil du temps, son objectif se détourne des immeubles pour se poser sur les visages. Dans la rue, il photographie les inconnus, ceux dont les regards portent une mélancolie familière. Cette tristesse partagée devient un refuge, une preuve silencieuse qu’il n’est pas seul à naviguer dans l’incertitude. La photographie, pour lui, est un langage où se mêlent souvenirs et espoir, douleur et poésie.
Racines, Margueritte 2023
Autodidacte, il apprend son art au rythme des rues, sous la pluie et la neige, dans la lumière trouble du petit matin ou l’ombre des nuits sans sommeil. Inspiré par Saul Leiter et Edward Hopper, il explore l’invisible, le détail fragile, l’émotion suspendue. Comme Leiter, il croit que la beauté réside dans l’infime, dans ces fragments d’instants que d’autres ignorent.
Ses œuvres ont été exposées à Paris sur différents thèmes, mais c’est son dernier projet, un retour photographique à Margueritte, son village natal, qui marque un tournant : une quête d’origine, une réconciliation entre passé et présent.
Aujourd’hui, nazhachi poursuit son chemin, porté par sa double culture, capturant la poésie du quotidien et les silences du voyage intérieur. À travers ses images, il cherche non seulement à raconter son histoire, mais à offrir un repère à ceux qui, comme lui, cherchent encore un lieu où exister—et un moyen de continuer à rêver.
Expositions